Et si on arrêtait de courir après ce qu’on n’a jamais voulu ?

Dans une époque où tout va vite, où l’on valorise la productivité plus que la paix intérieure, il est devenu presque normal de courir. Courir après des objectifs qu’on n’a pas choisis, cocher des cases qu’on n’a pas dessinées. Il faut être performant, ambitieux, connecté. Il faut prouver, montrer, avancer. Mais à quel prix ?

Beaucoup d’entre nous poursuivent des rêves qui ne leur appartiennent pas vraiment. On fait des études parce qu’on nous a dit que c’était “la voie la plus sûre”, on accepte des emplois qui n’ont aucun sens pour nous, parce qu’il faut “gagner sa vie”, comme si elle ne nous appartenait pas déjà. On se lève chaque matin avec cette boule au ventre qu’on appelle parfois stress, mais qui est souvent juste un signal d’alerte. Celui d’une vie qui ne nous ressemble pas.

Il y a une vérité qu’on évite de regarder en face : et si on courait dans la mauvaise direction ? Et si on dépensait toute notre énergie à construire une version de nous-mêmes taillée pour plaire, mais pas pour s’épanouir ? On parle beaucoup de réussite, mais très peu de désir. Très peu de sens. Très peu de soi.

Ralentir devient alors un acte presque révolutionnaire. Prendre le temps de se demander : qu’est-ce que je veux vraiment ? Pas ce que les autres attendent. Pas ce que la société valorise. Ce que moi, profondément, j’ai envie de vivre, de créer, d’apprendre, de transmettre.

Cela ne veut pas dire tout envoyer valser du jour au lendemain. Cela signifie juste reprendre les rênes. Réinterroger ses choix. Se reconnecter à ses valeurs. Choisir une vie qui nous nourrit au lieu de nous épuiser. Et comprendre que l’ambition n’est pas l’ennemie de l’alignement. Bien au contraire.

Aujourd’hui, de plus en plus de personnes refusent ce modèle de réussite unique et formaté. Elles choisissent des parcours atypiques, des métiers plus créatifs, un rythme plus lent. Elles acceptent de gagner moins, mais de vivre plus. Et elles prouvent qu’une autre manière de vivre est possible une manière plus juste, plus libre, plus honnête.

Alors la vraie question n’est peut-être pas “où veux-tu aller ?”, mais “d’où pars-tu vraiment ?” Et si la réponse ne tient pas dans un plan de carrière, mais dans un besoin vital de cohérence, c’est peut-être que le changement est déjà en marche.

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