L’IVG en Allemagne : Les Voix qui S’Élèvent

En Allemagne, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) demeure un sujet controversé. Régie par l’article 218 du Code pénal, autorisée uniquement en cas de danger pour la vie de la mère ou en cas de viol. Malgré cette interdiction, entre 90 000 et 100 000 avortements sont pratiqués chaque année, tolérés par la loi mais plaçant les femmes dans une position juridique ambiguë.

Réagissant à cette situation, un comité d’expertes, mandaté par le gouvernement, a récemment recommandé une évolution de la législation. Dans un rapport remis au ministre de la Santé, de la Famille et de la Justice, le comité a souligné la nécessité de rendre l’avortement légal et non punissable en Allemagne. L’avocate Liane Wörner, membre de la commission, a insisté sur le fait que l’article 218 actuel n’est pas viable et a exhorté le législateur à agir dans ce domaine.

Bien que les conservateurs voient l’article 218 comme un compromis équilibré entre les droits des femmes enceintes et la protection des enfants à naître, la réalité montre que de nombreuses femmes allemandes rencontrent des obstacles pour y accéder. En effet, l’IVG n’est pas couverte par l’assurance maladie et peut coûter entre 350 et 650 euros, limitant ainsi l’accès aux femmes qui ont les moyens financiers.


À Munich, en Allemagne, le 13 avril 2024, des manifestants pro-avortement et des opposants descendent dans les rues, affichant respectivement des pancartes « Pro Choice » et exprimant des positions variées sur la question de l’avortement, reflétant ainsi le débat animé et la tension entourant cette question dans le pays.

À l’approche des prochaines élections législatives en Allemagne en 2025, le débat sur le droit à l’avortement pourrait occuper une place de choix dans les discussions politiques.

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